La Provence - Dossier spécial 10 pages - 16 Mars 2025
" Post-Covid, il y a eu une frénésie (1,2 M de ventes en 2022 vs 800 000 en 2019) qu’on n’avait jamais vue. La population a été sidérée et la notion de valeur refuge a pris tout son sens. Avant, la logique était financière. Les gens se sont dit : 'Il faut vite que j’opère des changements si jamais ça repart'. Les nouveaux arrivants étaient attirés par le tropisme du Sud et les habitants d’ici voulaient se mettre au vert. Il y a eu des croisements et plus de la moitié des biens se vendaient sans publicité, rapporte Didier Bertrand, président de la Fnaim Paca. Parfois même dans la journée. Tout ça était alimenté par des taux d’intérêts proches de zéro. Ces mouvements n’ont pas duré. Face à la réalité, notamment des transports en commun insuffisants, certains en sont revenus. "
Aujourd’hui, la folie est retombée. Les prix stagnent et les acquéreurs revoient leurs critères. " Le coin bureau et le raccordement à la fibre restent prioritaires, comme la durée du trajet domicile-travail. La terrasse n’est plus indispensable, un balcon filant peut suffire. En revanche, l’inflation et la hausse des taux ont conduit les gens à s’intéresser aux coûts d’usage (charges, travaux, taxe foncière), souligne Didier Bertrand. Le Covid a amené une focalisation sur la notion de pouvoir d’achat et la qualité des biens. "
Audrey AVESQUE