L'OBS - Mars 2024
... Mais les candidats à l'achat se montrent plus exigeants. « Les acquéreurs prennent leur temps. Ils sont aujourd'hui en position de force, avec des marges de négociation de l'ordre de 5%, voire 10%», confirme Didier Bertrand, patron de l'agence Immobilière Le Marquis.
Les vendeurs n'ayant pas encore tous intégré la nouvelle donne du marché, les négociations reprennent : « A l'automne 2023, les ventes d'un T4 se bouclaient au prix demandé en un mois. Aujourd'hui, c'est quatre, voire cinq fois plus long. On n'a jamais effectué autant de visites que depuis la crise du Covid. Et les propriétaires doivent accepter de revoir leurs prix à la baisse », poursuit Didier Bertrand. Dans le 8ème arrondissement, un T5 de 118 m2 avec balcons et terrasse proposé à 580 000 € par un couple de Marseillais est finalement parti à 20 000 € de moins. « Il s'est vendu en six mois, alors que ce bien serait parti au prix en quelques semaines l'été dernier », explique l'agent immobilier.
... Seul le luxe ne connaît pas la crise
« Les petits appartements qui se négocient à moins de 200 000 € s'arrachent », constate Didier Bertrand. Et les maisons dans les quartiers les plus recherchés, comme Bombard Endoume, le Roucas-Blanc, sont toujours dans la ligne de mire des acquéreurs. « Dans le 7ème arrondissement, pas très loin de la mer, une maison de ville de 112 m2 en bon état proposée à 600 000 € s'est vendue rapidement », indique le directeur d'agence.
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