La Provence - 05 Mai 2025
Dans son agence Immobilière Le Marquis, rue Grignan, à Marseille (1er), Didier Bertrand le sait, cette période va donner la tendance 2025 du marché. "Comme à chaque printemps, c'est le moment de vérité. Nous pouvons être optimistes même si la situation reste fragile", assure le professionnel, également président de la Fnaim Paca.
Les taux d'intérêt, avoisinant les 3%, ne sont plus un sujet pour les acheteurs. "En face, nous n'avons affaire qu'à de véritables vendeurs qui ne cherchent pas à vendre au plus haut, loin de toute euphorie, le marché est extrêmement sain. Tous les indicateurs sont donc au vert : le volume est reconstitué et les biens repartent très vite. Nous sommes à une moyenne de 99 jours. Ces trois mois restent une moyenne, la semaine dernière, sur les cinq nouveaux appartements que nous venions de recevoir a l'agence, trois ont été vendus à la fin de la semaine", relève l'agent.
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Vérifier le DPE
Marseille repart donc à la hausse, avec un budget moyen compris entre 300 000 et 400 000 euros. Avec quelques nouvelles habitudes liées au diagnostic de performance énergétique (DPE). "Les acquéreurs s'intéressent aux biens autant qu'à leurs coûts d'usage. C'est-à-dire qu'ils vont prendre en compte le montant de la taxe foncière, les charges de copropriété, les travaux importants et les dépenses d'énergie", mentionne Didier Bertrand. C'est là que ça coince.
Jusqu'à D ou E, il n'y a pas de sujet mais quand le bien est classé F ou G, "il faut bien s'assurer de la fiabilité du diagnostic qui doit être réalisé sur 137 points", recommande le professionnel. Si la ministre du Logement, Valérie Létard, a lancé un plan pour encadrer les diagnostiqueurs, Didier Bertrand le reconnait : "En attendant un cadre, on voit de tout. Au sein de l'agence, par exemple, on assiste à tous les diagnostics. On veille aux 137 points et quand le propriétaire ne sait pas répondre, on cherche à sa place, ça évite les réponses erronées qui peuvent coûter des mauvaises notes."
À Marseille, cette proportion de logements classés F ou G ne représente actuellement que 3% des ventes.
Christelle CARMONA